Bonjour tlm,
Conspiration peut-être, mais psychose surement. Ceux qui pensent être gouvernés ou manipulés par des E.T sont en quelque sorte eux-mêmes des E.T, décalés par rapport à la réalité de ce monde.
Justement, dernièrement j'étais sur un forum où ce genre de question se posait, et où je voyais bien que les réponses s'étendaient d'un dégré de conviction moindre, plutôt modérére mais pas moins décalée, jusqu'à un degré radical : il faut préciser qu'une partie de la littérature ufologique est quasiment eschatologique, relevant de la projection d'un fantasme mystagogique, peuplé de démons extraterrestres : même les croyances archaïques maîtrisaient mieux ces domaines. Les peuples animistes ne se brodent pas des plans aussi morbides.
Alors que je crois que pour expliquer cela, nous sommes obligés d'inventer un nouveau terme : l'ufogonie. Ce serait l'invérifiable paradigme, par forcément cohérent, qui se dégagerait des spéculations ufomaniaques et ufologiques.
L'ufogonie est une émulation de très anciens paradigmes ésotériques selon lesquels l'homme est le jouet de forces supérieures et indicernables, qui peuvent prendre toutes les formes : c'est le principe satanique par exellence, lequel peut être l'épicentre de tout un mal-être systémique et le refus de l'adaptation au monde réel. Dans la théologie cela s'appelle une déviance : c'est une religion dans le principe, mais qui n'est pas encadrée selon des normalités religieuses standard ou ne répond pas à une forme d'hérésie identifiable. En termes pragmatiques, c'est une expression qui relève de la schizophrénie.
En fait la cause d'un mal-être est reportée sur des extra-terrestres. Cela aurait pu être des démons, mais aussi des pompîers ou des clowns - la préférence se tourne néanmoins vers les thématiques inspirées des jeux vidéos : illuminati, Nephilim, etc, lesquels offrent une expérience virtuelle de ces mondes, et par extension, une certaine addiction, laquelle peut engluer encore plus dans l'irréel. A l'époque de l'addiction littéraire (les 70's), on trouvait plutôt les sociétés secrètes comme Le Nouvel Ordre de Thule, qui correspondait à l'occultisme nazi d'après guerre, célèbre pour ses Vrils et ses pratiques occultes (mythe ou réalité n'est pas la question). Quoiqu'il en soit, tout ça est toujours mis à la sauce des vilains E.T, vampires manipulateurs de l'ombre dont les sbires gouvernementaux effacent les traces. OUi, car sans collabos, ça ne le fait pas : c'est trop binaire, il faut que l'humanité possède en ses propres entrailles le germe de sa propre perte, et là, ça le fait, car non seulement on doit lutter contre des forces du mal, mais aussi contre notre propre faiblesse : la corruption. Sans corruption, sans la méfiance contre sa propre espèce, la Mal est trop facilement repoussé. Au contraire, toute la psychose se justifie du fait que le Mal n'agit pas directement mais par l'intermédiare de vasseaux corrompus.
Et ce sont exactment ces mêmes lignes que l'on retrouve dans ce thème de conspiration. Bien sûr, le modèle ne se limite pas à cela. Le conspirationnisme est balisé par l'eschatologie, de la tête au pied et de fond en comble, des OVNI/présages célestes jusqu'aux Greys/Nephilim qui commercent avec les "filles des hommes" pour donner naissance à la race Hybride/Géants (les héros-Titans) qui suplanteront finalement l'humanité. Le tout se finissant en apothéose dans une ire cataclysmique.
Ben oui, forcément, toutes ces magouilles E.T, ça ne peut que mal se terminer, Ashtar va nous piquer une crise psychotronique qui nous réduira à l'état de mésotrons vagabonds. Alleluiah.