Qui a intérêt à transformer Internet en Minitel ?
Tout le monde. Car Internet représente une révolution, au même titre que l’imprimerie. Et les gens à qui Internet fait peur sont à peu près les mêmes que ceux à qui l’imprimerie faisait peur : ceux qui ont un business en place. Les éditeurs de DVD ayant remplacé les moines copistes. Les politiques ensuite, qui préfèrent que le peuple se taise. Lors du traité européen, c’était le seul lieu de contestation. Et finalement les gens ont voté non. Ça n’a donc pas eu un réel poids électoral, mais c’est un reflet. Internet est une fenêtre d’expression. Or les politiques préfèrent le modèle TF 1 qui calme les esprits, comme nos rois n’avaient pas envie qu’on diffuse Voltaire ou Montesquieu. Enfin, ce sont les marchands de tuyaux qui ont tout un intérêt à un Internet à péage où les contenus sont contrôlés et bien rémunérés.
La faiblesse du Minitel tenait au fait qu’il était un réseau centré. L’avantage d’Internet est d’être décentralisé. Et même acentré. C’est ce qui permet à chacun d’innover. Aujourd’hui, on est à cheval entre les deux. Linus Tovalds (créateur du noyau Linux) disait en 1995 : «Les sauvegardes c’est pour les fillettes, les vrais hommes mettent leurs données sur un serveur et laissent le reste du monde créer des miroirs.» Or le code source du noyau Linux est un paquet de données, au même titre qu’un film ou un livre, dont toutes les versions, depuis la première en 1991-1992, sont sur le Net. Comme elles sont librement copiables, il y en a des centaines de milliers de copies. Chacun de ces sites peut disparaître, on ne perdra jamais son contenu.
A côté, il y a la bibliothèque numérique, où tout est gardé sur un gros ordinateur central en espérant que ça ne crame pas. Comme dans la scène du film Rollerball où un scientifique gueule contre un ordinateur : «Cette saloperie m’a perdu tout le XIIIe siècle !» C’est du Minitel et c’est très dangereux. On sait que la bibliothèque d’Alexandrie a fini par brûler.
La suite sur
http://www.liberation.fr/medias/0101552769-l-internet-fait-peur-comme-autrefois-l-imprimerie
Tout le monde. Car Internet représente une révolution, au même titre que l’imprimerie. Et les gens à qui Internet fait peur sont à peu près les mêmes que ceux à qui l’imprimerie faisait peur : ceux qui ont un business en place. Les éditeurs de DVD ayant remplacé les moines copistes. Les politiques ensuite, qui préfèrent que le peuple se taise. Lors du traité européen, c’était le seul lieu de contestation. Et finalement les gens ont voté non. Ça n’a donc pas eu un réel poids électoral, mais c’est un reflet. Internet est une fenêtre d’expression. Or les politiques préfèrent le modèle TF 1 qui calme les esprits, comme nos rois n’avaient pas envie qu’on diffuse Voltaire ou Montesquieu. Enfin, ce sont les marchands de tuyaux qui ont tout un intérêt à un Internet à péage où les contenus sont contrôlés et bien rémunérés.
La faiblesse du Minitel tenait au fait qu’il était un réseau centré. L’avantage d’Internet est d’être décentralisé. Et même acentré. C’est ce qui permet à chacun d’innover. Aujourd’hui, on est à cheval entre les deux. Linus Tovalds (créateur du noyau Linux) disait en 1995 : «Les sauvegardes c’est pour les fillettes, les vrais hommes mettent leurs données sur un serveur et laissent le reste du monde créer des miroirs.» Or le code source du noyau Linux est un paquet de données, au même titre qu’un film ou un livre, dont toutes les versions, depuis la première en 1991-1992, sont sur le Net. Comme elles sont librement copiables, il y en a des centaines de milliers de copies. Chacun de ces sites peut disparaître, on ne perdra jamais son contenu.
A côté, il y a la bibliothèque numérique, où tout est gardé sur un gros ordinateur central en espérant que ça ne crame pas. Comme dans la scène du film Rollerball où un scientifique gueule contre un ordinateur : «Cette saloperie m’a perdu tout le XIIIe siècle !» C’est du Minitel et c’est très dangereux. On sait que la bibliothèque d’Alexandrie a fini par brûler.
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