la rumeur de Roswell de Pierre Lagrange Vs "Roswell. Enquêtes, secret et désinformation" de Gildas Bourdais
En juin 1995, un petit producteur de musique britannique, Ray Santilli, commence
à commercialiser le film très controversé de l'autopsie d'un être étrange, qui est
selon lui un extraterrestre trouvé à Roswell en 1947, acheté à un vieux caméraman
américain. Ce film va faire le tour du monde, en France dans deux émissions de
Jacques Pradel sur TF1 (en juin et en octobre), et va faire un beau scandale.
Joël Mesnard, directeur de la revue Lumières dans la Nuit, et moi, avions emmené
l'assistant de Jacques Pradel, Nicolas Maillard, à Londres à une première
projection le 5 mai. Nous en étions revenus très perplexes (nous le sommes toujours),
et Nicolas était même sceptique, mais son patron s'était ensuite emballé et avait
acheté les droits pour la France. Il ne se doutait pas de ce qui l'attendait dans
la presse! Au cours de l'été, tout va être alors mélangé – l'autopsie, l'affaire
de Roswell proprement dite, le rapport du Congrès américain (paru discrètement
fin juillet) – dans une totale confusion. Force est de constater que le ton et
les premiers coups de canon ont été donnés en France par Pierre Lagrange, dès
le début du mois d'août.
Dans Science et Vie d'août 1995, paraît un premier article, de 9 pages,
signé Lagrange. Titre: "La Grande arnaque". Sous-titre: "Un manipulateur
mercantile, Ray Santilli, a décidé d'exploiter la crédulité du public. Il relance
une vieille affaire d'ovnis, le crash de Roswell, en vendant un film à sensation.
Les médias apportent leur caution. Et, pourtant, aucun élément de cette affaire
n'a résisté à notre enquête".
C'est un amalgame incroyable entre le film et le dossier de Roswell, avec des
arguments qui seront repris l'année suivante dans son livre La rumeur de Roswell.
Or le seul lien avec l'affaire du crash d'un ovni à Roswell en 1947 est que Ray
Santilli l'a dit, citant le mystérieux caméraman que personne n'arrivera à rencontrer.
C'est dans cet article qu'apparaît l'argument du "sang vert", cité comme preuve
du canular en légende d'une photo du film. Mais le film était en noir et blanc,
et Jacques Pradel en avait déjà présenté quelques images à TF1 fin juin! Lagrange
a plaidé que c'était une bourde de l'équipe de Science et Vie, ce qui est possible,
mais ce détail reste intéressant dans la perspective qui nous occupe, celle de
l'impact médiatique. Le détail du sang vert a été en effet reproduit un peu
partout, en premier lieu dans un nouvel article cosigné par Lagrange, dans
Libération du 8 août (il a dit également que ce n'était pas sa faute, mais
le détail était cette fois dans le corps de l'article: admettons-le mais cela
signifie qu'il n'avait pas relu le texte final, sur cette affaire si complexe
et controversée). Nicolas Maillard, l'assistant de Jacques Pradel et ami de
Lagrange, l'avait surnommé "le traceur des copieurs" (On le retrouve, par
exemple, dans Télérama, TéléK7, Le Parisien...).
la suite sur le site source :
http://www.ufologie.net/htm/bourdaislagrangef.htm
Vos avis.
et
Eté 1995: La crise de RoswellEn juin 1995, un petit producteur de musique britannique, Ray Santilli, commence
à commercialiser le film très controversé de l'autopsie d'un être étrange, qui est
selon lui un extraterrestre trouvé à Roswell en 1947, acheté à un vieux caméraman
américain. Ce film va faire le tour du monde, en France dans deux émissions de
Jacques Pradel sur TF1 (en juin et en octobre), et va faire un beau scandale.
Joël Mesnard, directeur de la revue Lumières dans la Nuit, et moi, avions emmené
l'assistant de Jacques Pradel, Nicolas Maillard, à Londres à une première
projection le 5 mai. Nous en étions revenus très perplexes (nous le sommes toujours),
et Nicolas était même sceptique, mais son patron s'était ensuite emballé et avait
acheté les droits pour la France. Il ne se doutait pas de ce qui l'attendait dans
la presse! Au cours de l'été, tout va être alors mélangé – l'autopsie, l'affaire
de Roswell proprement dite, le rapport du Congrès américain (paru discrètement
fin juillet) – dans une totale confusion. Force est de constater que le ton et
les premiers coups de canon ont été donnés en France par Pierre Lagrange, dès
le début du mois d'août.
Dans Science et Vie d'août 1995, paraît un premier article, de 9 pages,
signé Lagrange. Titre: "La Grande arnaque". Sous-titre: "Un manipulateur
mercantile, Ray Santilli, a décidé d'exploiter la crédulité du public. Il relance
une vieille affaire d'ovnis, le crash de Roswell, en vendant un film à sensation.
Les médias apportent leur caution. Et, pourtant, aucun élément de cette affaire
n'a résisté à notre enquête".
C'est un amalgame incroyable entre le film et le dossier de Roswell, avec des
arguments qui seront repris l'année suivante dans son livre La rumeur de Roswell.
Or le seul lien avec l'affaire du crash d'un ovni à Roswell en 1947 est que Ray
Santilli l'a dit, citant le mystérieux caméraman que personne n'arrivera à rencontrer.
C'est dans cet article qu'apparaît l'argument du "sang vert", cité comme preuve
du canular en légende d'une photo du film. Mais le film était en noir et blanc,
et Jacques Pradel en avait déjà présenté quelques images à TF1 fin juin! Lagrange
a plaidé que c'était une bourde de l'équipe de Science et Vie, ce qui est possible,
mais ce détail reste intéressant dans la perspective qui nous occupe, celle de
l'impact médiatique. Le détail du sang vert a été en effet reproduit un peu
partout, en premier lieu dans un nouvel article cosigné par Lagrange, dans
Libération du 8 août (il a dit également que ce n'était pas sa faute, mais
le détail était cette fois dans le corps de l'article: admettons-le mais cela
signifie qu'il n'avait pas relu le texte final, sur cette affaire si complexe
et controversée). Nicolas Maillard, l'assistant de Jacques Pradel et ami de
Lagrange, l'avait surnommé "le traceur des copieurs" (On le retrouve, par
exemple, dans Télérama, TéléK7, Le Parisien...).
la suite sur le site source :
http://www.ufologie.net/htm/bourdaislagrangef.htm
Vos avis.